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carré militaire - Page 3

  • LE CARRE MILITAIRE DU CIMETIERE DE VANVES : 202 MORTS POUR LA FRANCE EN 14-18 DONT 113 VANVEENS

    Jean Marc Valentin, président de l’association des généalogistes de Vanves a donc mené ce véritable travail de bénédictin sur ces 212 morts pour la France reposant dans ce carré militaire : 113 sont des vanvéens qui vivaient alors dans cette ville de 14 500 habitants, et 11 des enfants de Vanves nés dans leur ville. Ce qui veut dire que tous les vanvéens morts pour la France en 1914-18 ne sont pas  enterrés à Vanves. Et pour cause, car ce généalogiste dans l’âme a constaté plusieurs élements : 500 morts pour la France sont inscrits sur le livre d’or de la mairie dont 69 reposent dans le Carré Militaire. 607 noms sont inscrits sur la plaque de marbre de la mairie rendant hommage aux  habitants de la commune morts pour la France dont 95 sont enterrés dans le Carré Militaire. Enfin 591 noms sont inscrits sur la plaque de l’Eglise Saint Remy dont 87 reposent dans le Carré Militaire. « Il s’agit des mêmes noms pour les 9/10éme sur les deux plaques » a-t-il constaté en ayant l’explication pour les non vanvéens enterrés dans ce carré militaire : « Le cimetière est à proximité du lycée Michelet qui avait été transformé en hôpital pendant ce conflit. 80 des soldats du carré militaire y sont décédés de maladie ou des suites de blessures de guerre, 37 proviennent d’autres hôpitaux militaires, 9 chez eux des suites de maladies contractées en service, sans parler des 3 femmes tuées par une explosion. 74 sont  morts au combat. Pour 9 d’entre eux, nous ne connaissons pas encore la cause du décés »   

     

    Mais à ses yeux, « les noms des morts inscrits sur les monuments aux morts paraissent surévalués dans toutes les communes. Beaucoup de noms apparaissent sur plusieurs monuments aux morts à Vanves, Issy les Moulineaux, Malakoff, Sceaux et même en province, là où habitaient les familles de ses soldats décédés et enterrés à Vanves pour certains ». Pendant la guerre et les années qui ont suivis, il n’y avait pas de carré militaire, mais des carrés français, russe et musulman. Ce n’est qu’en 1931, à la suite de travaux, que les corps de tous ses morts pour la France ont été exhumé et ré-enterré dans ce carré militaire et laic, sans distinction religieuse. Il comprend ainsi 15 russes des missions militaires décédés des suites de leurs blessures au Lycée Michelet, sauf pour l’un d’entre eux ; 9 musulmans dont 2 tirailleurs algériens, 3 Tirailleurs tunisiens, et 4 du bataillon sénégalais qui portent la mention « Morts pour la France ». Et 3 femmes qui sont enterrées côte à côte : Elles n’ont pas trouvée la mort au combat mais ont été victimes d’explosions : l’une à l’usine Gevelot à Issy les Moulineaux le 28 Novembre1914, une autre dans l’usine de grenade militaire de la rue de Tolbiac. La troisiéme, Jeanne Trehet, née Legendre, a été tué le 5 Août 1918 par un tir de la grosse « Bertha » qui a détruit sa maison du 28 rue Danton. Ainsi que son voisinqui avait 61 ans et a été enterré à côté d’elle dans le carré militaire

     

    Grâce à ce travail de bénédictin, ses morts de la France prennent un visage, notamment ses 11 enfants de Vanves nés dans leur commune et morts dans la force de l’âge : Charles Baillet qui était blanchisseur, marié à une blanchisseuse, soldat de 2éme classe au 354 R.I., Croix de Guerre et étoile de Bronze, tué le 28 Septembre 1915 à Souaire (Marne). Louis Baligean, blanchisseur, tué le 7 Novembre 1918 dans la Somme. Albert Bosonnet, chauffeur, 2éme classe à la 8éme section d’infirmierr militaire mort de ses blessures le 10 Mai 1915 à Chartes. Victor Lamiral, caporal au 75éme R.I. décédé à la suite de ses blessures à l’hôpital de la Salpétriére le 16 Octobre 1915. Edouard Lechevalier du 124éme R.I., tué à Virginy (Marne) par des éclats d’obus  le 28 Juillet 1916. Gaston Lemazurier, 2éme cannonier au 45 R.A. tué à Vauquois (Meuse) le 9 Septembre 1914. René Oudier du 321éme R.I. tué en Belgique le 13 Octobre 1917, René Rocher 1ére classe au 120éme R.I., Croix de guerre tué à Maure dans les Ardennes le 2 Octobre 1918.

     

    Il faut ajouter les fréres Julie, Anatole, caporal au 43éme R.I. colonial tué le 25 Septembre 1915 dans le Pas de Calais et Victor, 2éme classe au 128éme R.I. tué le 30 Octobre 1914 en Meurhe et Moselle. Ils sont enterrés dans la même tombe. Tout comme huit autres vanvéens : le pére (Roger) et le fils (Achille) Archambault mais il n’y a pas de mention « Mort pour la France » sur leur tombe ;  les fréres Dupré, Charles et Eugéne ;  Mazoyer avec Louis sergent et Jules 2éme classe dans un R.I. territorial qui regroupait alors des militaires plus âgés, le premier ayant été tué le 23 ctobre 1914 en Champagne et Jules le 28 Août 1916 dans la Somme ; et Rouvel avec Léon 2éme classe au 367éme R.I. tué en Meurthe et Moselle le 30 Mars 1915. 

     

    Enfin, parmi ses 202 combattants, Jean Marc Valentin a recensé 3 officiers russes et 3 officiers français. Parmi ses derniers : Le Lieutenant Edouard Hénon du 28éme R.I. tué dans la Marne le 11 Novembre 1915. Et le sous lieutenant Paul Souman du 8éme Régiment de Zouaves tué dans la Marne le 17 Avril 1917. Et  le sous Lieutenant René Martin Audigier dont le pére était un homme de lettres et a écrit un manuscrit sur son fils après sa mort suite à des blessures de guerre. Il avait blessé au Chemin des Dames

  • LE CENTENAIRE DE 14-18 : UN CARRE MILITAIRE SOUS L’OBJECTIF DES GENEALOGISTES DE VANVES

    La dominante de ce week-end sera bien sûr le premier conflit mondial 1914-18 avec les cérémonies du 95éme anniversaire de l’Armistice et ses rendez-vous intangibles, même si elles revêtent un caractère particulier à la veille du lancement des cérémonies du centenaire de la « der des der ». Elles commencent toujours deux jours auparavant, c'est-à-dire aujourd’hui, depuis le 9 Novembre 1970, par un hommage des gauillistes au Général de Gaulle avec dépot de gerbe au square Marceau qui porte son nom, devant sa plaque. Elles se poursuivent la veille du 11 Novembre, c’est à dire demain, par l’accueil de la Flamme vers 19H à l’hôtel de Ville. Vanves fait partie des rares communes de France et d’Ile de France où ces associations patriotiques, à tour de rôle, envoient une délégation conduite par le maire adjoint chargé des anciens combattants (Jacques Landois) et le président du Comité Local des associations patriotiques (Michel Judde) à l’Arc de triomphe. La flamme qu’ils rapportent, est allumé à partir et la flamme qui brule sans discontinué sur la tomber du Soldat Inconnu. Une cérémonie toujours impressionnante à laquelle participent quelquefois des jeunes vanvéens, sous cet Arc de Triomphe où flotte l’immense drapeau, avec beaucoup de porte-drapeaux et de porte-flammes qui participent à ce rallumage qui a lieu tous les jours à 18H30. Enfin, le 11 Novembre à Vanves où ont lieu dépôts de gerbes place du 11 Novembre, carré militaire du cimetière et monument aux morts avec les discours.    

     

    Pour la génération du baby boum, 1914-18 a bercé quelque peu ses études en Histoire-Géographie puisqu’une bonne partie de l’année en 1er ou en terminale y était consacré.  Elle va retrouver quelques souvenirs avec les cérémonies, les expositions, les conférences qui vont célébrer ce centenaire. Dés Dimanche, 30 adhérents de l'association  « Vanves  Art et Culture » se rendront à la comédie francais pour assister à une soirée  exceptionnelle de lancement culturel du Centenaire de la Grande Guerre  - « 14-18, le grand récit » retransmis à 20H30 sur sur France Culture. Elle sera composée d’une  une lecture dirigée par Bruno Raffaelli et réalisée par François Christophe où  des comédiens du Français prêteront leurs voix à une sélection de textes de Maurice Genevoix, Ernst Jünger, Guillaume Apollinaire, Jean Giono, Erich Maria Remarque, Louis-Ferdinand Céline, Jean Rouaud, Jean Echenoz… Et d’une table ronde sur  les écritures contemporaines de la Grande Guerre, animée par Emmanuel Laurentin avec Stéphane Audoin-Rouzeau, Eric Vuillard et Pierre Lemaître

     

    A Vanves, une commission sur la célébration locale de ce centenaire a été crée au printemps dernier, pour arrêter un programme. L’association des généalogistes de Vanves a pris l’initiative de s’intéresser aux 202 sépultures du carré militaire du cimetière de Vanves où sont enterrés 212 morts pour la France, car 5 d’entre elles accueillent deux combattants, généralement des fréres, et pour l’une d’elle, le pére et le fils. Jean Marc Valentin, son président, a effectué un véritable travail de bénédictin pendant deux ans, dont il a présenté les premiers résultats lors des journées du Patrimoine en organisant une visite commentée. Il a fait une fiche par soldat, comprenant la photo de la plaque dela tombe, l’acte de décés ou sa trranscription, le registre matricule, conservé aux archives départementales la fiche du site  « mémoire des hommes » du ministére de la Défense et un petit résumé de sa vie depuis sa naissance jusqu'aux circonstances de sa mort, avec les sources d’informations. Et il n’a pas terminé son travail car il a l’intention de chercher, pour chacun, les circonstances historiques de la bataille dans laquelle il a connu une issue fatale, et le détail de cette journée funeste, ce qui devrait lui demander encore beaucoup de temps.

     

    Mais pour Jean Marc Valentin, c’est une passion qui occupe bien sa retraite d’instituteur. Il a commencée à eneigner  à Alger et terminée à Paris comme psychologue scolaire et psychologue clinicien. Il s’est ensuite intéressé à l’histoire de la présence française en Algérie et a même écrit un livre sur « les parlementaires des départements d’Algérie sous la IIIéme République » (Edt L’Harmattan) en 2007. Et il va publier dans quelques semaines une biographie de « René Viviani : un orateur du silence à l’oubli » (Edt Presse Universitaires de Limoges) qui nous raméne au centenaire de la guerre 1914-18. « Il a été député de Paris et la Creuse pendant 30 ans, 7 fois ministre entre 1906 et 1913 – Il a été le 1er ministre du travail en 1906 – et président du Conseil au début du conflit. Il a dû mener la guerre au plan politique alors qu’il était dans la lignée des Jaurés, Caillaux, Briand qui étaient contre. Il a signé le 1er Août 1914 l’acte de mobilisation des français et à 16H ce jour là, toutes les églises de Vanves, de France et de Navarre, ont sonné le toscin, alors que l’Allemagne a déclaré la guerre le 3 Août » explique t-il. Il souhaiterait que le toscin sonne aussi à travers toute la France le 1er Août 2014 à 16H Mais là, c’est une question de mobilisation. Et il va essayer de le faire en y sensibilisant nos parlementaires, à commencer peut être par Isabelle Debré et André Santini.

     

    Le Blog poursuivra demain en donnant quelques éléments de ce travail de bénédictin sur ces 212 morts pour la France  qui reposent dans ce carré militaire dont 113 sont des vanvéens et 11 des enfants de Vanves nés dans leur ville qui comptait alors 14 500 habitants